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Sénégal

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La formation agricole et rurale en bref

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Carte interactive des établissements de formation agricole

Cette carte est issue de l’outil FAR Carto qui vise à recenser les établissements de formation agricole et rurale. Cet outil collaboratif s’adresse aux professionnels de la FAR. Chacun peut l’enrichir ou recenser son établissement de formation.

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Contexte (agriculture, emploi…)

Situé en Afrique de l’Ouest, le Sénégal a une superficie de 197 000 kilomètres carrés. Sa capitale est Dakar. Les limites frontalières sont au Nord la République Islamique de Mauritanie, au Sud les deux Guinées (Conakry et Bissau), à l’Est par la République du Mali et à l’Ouest par l’Océan Atlantique ce qui lui donne une façade maritime de plus de 530 km de côtes.

La population est estimée à environ 13 975 834 habitants en 2015 elle croit très vite à un taux de 2.60%.Près de 2 sénégalais sur 3 ont moins de 25 ans. La population rurale est estimée à 57% de la population totale.

Deuxième puissance économique de l’UEMOA (Union Monétaire Ouest Africaine) après la Cote d’Ivoire, est l’un des pays les plus stables en Afrique. Le Sénégal réalise 14% des exportations agricoles de l’UEMOA et 7% de celle de la CEDEAO (2013).Néanmoins, alors que le pays aspire à devenir un pays émergent d’ici 2035, la croissance peine encore à décoller 2,8% en 2013, elle devrait être à 4,5% en 2014. Le PIB est estimé à 11 milliards d’euros (2013) soit une PIB par habitant de 788 euros. Bien que les secteurs des services et de la construction soient les principaux moteurs de l’économie sénégalaise, le secteur agricole représente tout de même 17,5% du PIB (2013) du pays et 36% des exportations globales du pays (29% en 2012). Il emploie les deux tiers (70%) des actifs soit (4,51 M d’actifs agricoles pour une population active totale de 6,55M de personnes) et fait vivre deux tiers de la population.

 

Agriculture et politique agricole

L’agriculture constitue un pilier fondamental de la politique de développement du pays et joue un rôle social et économique essentiel. Les terres arables au Sénégal sont estimées à 3,4 Mha, dont 2,5 Mha sont emblavés en moyenne par an. Les ressources en eau sont assez importantes avec 35Md de mètre cubes constituées majoritairement d’eau de surface (31Md mètres cube) avec les fleuves Sénégal, Gambie, Casamance et Kayanga et aussi d’eau souterraine. Cependant l’agriculture est encore pluviale a due à un faible niveau de mobilisation des eaux souterraines pour l’agriculture (5%) contre 95% pour la demande en eau potable. Le bon déroulement de l’hivernage joue un rôle déterminant dans la production agricole du pays.
Les exploitations familiales agricoles à 90% combinent des cultures de rente (arachide, coton) et des cultures vivrières de subsistance (mil, sorgho, mais, sésame), tout en possédant quelques animaux, en élevage extensif et dans des cas plus rares, intensif associés aux cultures. Elles produisent essentiellement pour l’autoconsommation et ont une faible capacité de production et un accès limité aux services de production y compris le conseil. A côté, se développent des exploitations modernes entrepreneuriales avec des investissements nationaux et étrangers dans les filières émergentes : horticulture de contre saison pour l’exportation mais aussi de plus en plus dans les secteurs du riz, de l’oignon ou des pommes de terre à destination du marché local. La production de fruits et légumes s’est développée dans la zone des Niayes (le long du littoral) et dans les terres irriguées le long du fleuve Sénégal ou la culture du riz, culture traditionnelle en Casamance au Sud du Sénégal s’est également fortement développée.

Etroitement lié à l’agriculture, le secteur de l’élevage retient particulièrement l’attention du gouvernement par son important potentiel de création de richesses et sa contribution à la sécurité alimentaire. En 2011, le cheptel de 15,4 millions de têtes au total est dominé par les ovins (5,7M de têtes pour 19000T de viande), les caprins (4,9M de têtes pour 13000T de viande) et les bovins (3,3M de têtes pour 87000T de viande). En 2011 les effectifs de la filière avicole atteignaient 23,3M de têtes pour la volaille traditionnelle et 19,9M de têtes pour la volaille industrielle. Le Sénégal reste toutefois dépendant en grande partie pour sa consommation de viandes, des approvisionnements en provenance de la Mauritanie, du Mali, du Niger et du Tchad et pour sa consommation de produits laitiers, de poudre de lait en provenance d’Europe principalement.

Le Sénégal dispose de 530 km de côtes, de ressources halieutiques maritimes et continentales (fleuve Sénégal, fleuve Casamance, fleuve (salé) du Sine et du Saloum) dont le potentiel est estimé à 500000T de pélagiques. La pêche maritime sénégalaise constitue une activité socioéconomique stratégique pour le pays de par son rapport en devises (11% des exports, 213,7M d’euros en 2013), sa contribution dynamique au développement du pays en termes d’emplois et de revenus. Le secteur de la pêche emploie directement 220000 pécheurs au Sénégal dont près de 60000 pécheurs artisans qui représentent 5% de la population active. Le Sénégal est un pays très consommateur de poisson avec une moyenne annuelle de 35,4 kg per capita. La situation actuelle est marquée par un épuisement des ressources, en raison d’une pression croissante sur les ressources halieutiques due tant à la pêche industrielle qu’artisanale. Les conséquences en sont une baisse des revenus tirés de cette activité et une désaffection des acteurs.

Le Sénégal est membre de la CEDEAO (Communauté Economique des Etats d’Afrique de l’Ouest), dotée d’une politique agricole, l’Ecowap qui constitue le cadre de référence des interventions au niveau régional en matière de développement agricole. Il vise à construire un marché régional performant en s’appuyant sur les exploitations familiales et la promotion des entreprises agricoles grâce à l’implication du secteur privé.
Il repose sur l’accompagnement des Programmes Nationaux d’Investissements Agricoles (PNIA) développés au niveau des pays par la définition d’un Programme Régional d’Investissements agricoles au niveau communautaire (PRIA) selon les principes de subsidiarité.

En ce qui concerne la politique nationale du Sénégal, elle repose sur des programmes prioritaires sur la période de 2009-2015 dans les domaines de l’agriculture, de l’élevage, de la foresterie, de la pêche, de la sécurité alimentaire. Ils sont financés par le Sénégal et ses partenaires.
Il y a également la finalisation de la loi d’orientation agrosylvo pastorale votée en 2004 par le nouveau gouvernement. Ce dernier a également mis en place un nouveau cadre d’intervention des politiques publiques qui vise a accélérer la croissance de 7%-8% à l’horizon de 2035 à travers le Plan Sénégal Emergent et à dynamiser l’emploi. Son volet agricole, le PRACAS consiste à renforcer la sécurité alimentaire et réduire le déficit de la balance commerciale. Il se repose essentiellement sur l’atteinte d’objectifs de production ambitieux sur des filières stratégiques à l’horizon de 2017 tels que le riz (autosuffisance), l’oignon (26500 T), arachide (1 millions de tonnes), fruits et légumes de contre saison, exportation vers l’Europe (112000 T). De plus le Programme d’Accélération de la Cadence de l’Agriculture Sénégalaise PRACAS vise la reconstitution du capital semencier, la maitrise de l’eau, l’équipement et la modernisation du monde rural. Le gouvernement prévoit des investissements en infrastructures (stockage et conservation) afin de réduire les pertes post récoltes et améliorer la mise en marché des produits ainsi qu’un nouvel abattoir. En outre le gouvernement souhaite renforcer les liens agriculture-industrie en créant trois pôles de développement agroindustriel dont un situé dans la zone de Diamniadio, nouveau pivot de la politique industrielle.
Une loi foncière devrait compléter le dispositif de réformes sectorielles introduites dans la Loi d’Orientation Agro Sylvo Pastorale. Pour l’instant, la commission chargée de la réforme du droit de la terre avait lancé des premières propositions sur la base d’une réappropriation des terres par l’Etat, ce qui va à l’encontre des positions défendues par les organisations professionnelles agricoles sénégalaises. Les travaux se poursuivent et intègrent les travaux et réflexions menées au Sénégal jusqu’à présent (Charte sur le domaine irrigué).

 

Situation de l’emploi au Sénégal

Selon le Recensement Général de la Population et de l’Habitat, de l’Agriculture et de l’Élevage (RGPHAE) le taux de chômage au Sénégal est de 25,7% en 2014.Le taux de chômage est plus élevé chez les femmes (28,1% ) que chez les hommes (12%) en milieu urbain (17,7%) contre en milieu rural (33,4%). Dans cette population de jeunes en chômage, 80% n’ont pas la qualification professionnelle requise pour occuper un emploi stable et bien rémunéré. Ils proviennent de familles rurales et sont peu préparés pour les métiers urbains.

Selon une étude menée par des étudiants de l’École Nationale de la Statistique et l’Analyse Économique du Sénégal en 2011, le secteur agricole emploie la plus grande partie de la main d’œuvre (44,9%). Les secteurs publics et privés formels occupent de faibles proportions d’employés estimées respectivement à 4,7% et 8,2%. Les ressources financières de l’Etat et le nombre de postes à pourvoir étant limités, la fonction publique ne peut absorber tout ce capital humain. De plus, les entreprises en activité sur le territoire national ne sont pas non plus en mesure de satisfaire les demandes d’emplois qui ne cessent de croitre, sous l’effet de la croissance démographique.
La croissance économique à l’horizon 2015, est tributaire du développement de (5) grappes essentielles :

  • L’agriculture et l’agro-industrie avec la possibilité de création de 75 000 emplois
  • La pêche avec la possibilité de création de 50 000 emplois
  • Le textile-confection qui va faire du Sénégal un « hub de confection » générant 10 000 à 150 000 emplois
  • Les TIC et les télés services qui, avec la formation de spécialiste créera 120 000 à 240 000 emplois
  • Le tourisme, les industries culturelles et artisanat qui généreront 40 000 à 125 000 emplois

Par conséquent le marché de l’emploi à l’horizon 2015 aura besoin, en termes de ressources humaines, de 295 000 à 640 000 personnes qualifiées. Le défi pour la Formation Professionnelle est donc, de développer une offre de formation suffisamment performante, permettant aux citoyens de s’insérer harmonieusement dans le tissu économique, grâce aux compétences professionnelles acquises. La mise en œuvre de la réforme permettra au secteur de satisfaire cette forte demande de formation.

 

Dispositif FAR

Au Sénégal, différents ministères ont leurs propres institutions de formation agricole : Agriculture, Élevage, Formation Professionnelle et Artisanat, Enseignement Supérieur. A ces organismes publics s’ajoute une multitude d’acteurs privés ou associatifs, ONGs internationales et sénégalaises, réseau de Maisons Familiales Rurales, Fédération des Organisations Non Gouvernementales du Sénégal, etc…

Les organismes publics ne couvrent que 12% des écoles de formation, avec quelques centres sous tutelle du Ministère de l’Agriculture dont les plus importants sont le Centre National de Formation des Techniciens en Agriculture et Génie Rural de Ziguinchor et le Centre de Formation Professionnelle Horticole de Cambéréne ainsi que six centres d’Initiation Horticole (CIH) et des Centres Polyvalents de Formation des Producteurs (CPFP). En plus de l’Université de Thiès qui avait en son sein l’École Nationale Supérieure d’Agriculture (ENSA) et l’Institut Supérieur Agricole de Formation Rurale (ISFAR), d’autres universités commencent à s’investir dans la FAR (Universités de Saint-Louis, de Ziguinchor et de Dakar) au niveau de la formation continue et de la formation initiale diplômante. La formation continue est assurée pour l’essentiel par les centres mis en place par les organisations paysannes et les ONG, ou les formations sont ciblées sur la formation des jeunes chargés de l’encadrement du monde rural.

Le modèle de formation professionnelle agricole est composé de plusieurs dispositifs publics et privés dont l’une des principales vocations est la formation des techniciens pour l’encadrement des producteurs et de la production. Pour l’essentiel, la formation des producteurs agricoles a en réalité été le fait des organisations professionnelles de vulgarisation et d’encadrement technique. Les agents techniciens de l’État ont pour principale, voire unique mission, de s’assurer de la bonne application des recommandations techniques et de « paquets technologiques » recommandés par la Recherche et relayés par les services de conseil et de vulgarisation.

Les dispositifs de formation professionnelle agricole et rurale sont variés et éclatés dans plusieurs ministères qui en assurent la tutelle :

  • Le Ministère de l’Agriculture qui a créé un bureau de la formation professionnelle agricole en 2003. Ce bureau coordonne les initiatives sur la formation et est responsable de la mise en place du volet formation de la Loi d’Orientation Agro Sylvo Pastorale ;
  • Le Ministère de l’élevage qui à l’instar de l’Agriculture dispose d’un Bureau de la Formation Professionnelle de l’Élevage ;
  • Le Ministère de la formation professionnelle et de l’artisanat qui dispose d’un important dispositif de formation en agriculture en voie de massification (lycées professionnels, lycée agricole de Bignona, les CRETEFS, Centres Sectoriels, etc.) ;
  • Le Ministère de l’Enseignement supérieur avec les universités de Dakar, Saint Louis, Thiès, Bambey, Ziguinchor et l’université du Sine Saloum et les ISEP (Institut Supérieur d’Enseignement Professionnel) en cours de création (à Thiès, Richard Toll, Bignona, Diamniadio et Matam).

Nous dressons ci-dessous un rapide portrait d’ensemble des écoles et centres de formation agricole et rurale, tous niveaux de formation confondus.

Les dispositifs de formation de l’enseignement supérieur

  • Les formations des ingénieurs et des licences et des masters (bac + 3 au moins) dans les écoles et les universités qui se font dans toutes les universités du pays. Il s’agit de :
  • L’Université de Thiès à travers l’École Nationale Supérieure d’Agronomie (ENSA de Thiès) de l’UFR (Unité de formation et de Recherche) Sciences Agronomiques et Développement Rural et L’Institut Supérieur de Formation Agricole et Rurale (ex ENCR) de Bambey s’occupent de la formation des ingénieurs agronomes et des ingénieurs des travaux en agriculture, élevage et eaux et forets. Elle dispense aussi des cours en masters sur les chaines de valeur et entreprenariat agricole et agroalimentaire, la foresterie et l’environnement, l’agronomie et la protection des cultures et en sciences et technologies des semences, développement agricole et rural et des licences en conseil agricole et rural;
  • L’université Gaston Berger de Saint louis qui réalise la formation en DUT, licence et master dans les domaines de la gestion des exploitations agricoles, des productions végétales (agronomie) et animales (aquaculture), des technologies agro alimentaires et de l’agro écologie;
  • L’Université Assane Seck de Ziguinchor assure la formation en agroforesterie et agro ressources suivant le système LMD (Licence, Master, Doctorat) dans les domaines de l’agroforesterie, de la transformation des produits agricoles et des fruits forestiers;
  • L’Université Cheikh Anta Diop de Dakar réalise dans le cadre des systèmes LMD des formations en agro ressources, en agro écologie et en gestion des systèmes horticoles au niveau de l’Institut Supérieur d’Agriculture et d’Entreprenariat de la Faculté des Sciences ainsi qu’ en pêche à l’Institut Universitaire de Pêche et d’Aquaculture.
  • Les projets en cours de réalisation au sein de l’enseignement supérieur avec l’Université du Sine Saloum EL Hadji Ibrahima Niasse dans le Bassin Arachidier et l’Université Ahmadou Mactar Mbow de Diamnadio (Dakar) entièrement ou partiellement consacrée aux sciences et techniques agricoles et agroalimentaires viendront renforcer le dispositif existant, surtout la prise en compte de l’incubation dans la conception de départ constitue une innovation de taille;
  • Le Réseau des Instituts Supérieurs d’Enseignement Professionnel (RISEP) en cours à Thiès. L’ISEP de Thiès fonctionne et forme des techniciens supérieurs en agriculture. La construction d’ISEP entièrement dédiée aux métiers de l’agriculture, de l’élevage de la foresterie, de l’artisanat de la pêche et du tourisme à Richard Toll, Bignona et Matam constitue une montée en plus pour les formations professionnelles supérieures.

Les dispositifs de formation des techniciens

Au sein du Ministère en charge de la Formation Professionnelle et des ministères sectoriels (agriculture, élevage, environnement, pêche, etc.), il existe plusieurs écoles de formation de techniciens allant du certificat d’aptitude professionnelle (CAP) au Brevet de Technicien Supérieur (BTS) dans les domaines de l’agriculture, de la transformation et des métiers de services. Ainsi on peut citer :

Pour le Ministère en charge de la Formation Professionnelle : le centre de formation professionnelle de Thiès qui forme en agriculture, le Lycée Technique André Peytavin de Saint Louis qui forme en CAP et BTS machinerie agricole, le lycée Technique Agricole de Bignona qui forme au Baccalauréat en sciences et techniques agricoles et agroalimentaires, au CAP en transformation agroalimentaire et au BTS Gestion des Exploitations Agricoles, les Centres nationaux de Formation des Techniciens de l’Agriculture (CNFTAGR) à Ziguinchor, (CNFTEIA) à Saint Louis, (CNFTEFPN) à Jibélor;
Au sein de ce ministère on peut noter le fonctionnement d’un Fonds de Financement de la Formation Professionnelle pour l’Employabilité et la Compétitivité (3FPEC) ainsi que le rattachement de trois (3) clusters (associations) en aviculture, horticulture et en tourisme, qui vont se doter de centres de formation et d’incubation notamment pour l’aviculture à Diamniadio (1) et pour l’Horticulture (2) à Thieppe (région de Louga) et Nétéboulou (Région de Tambacounda).

Pour les ministères sectoriels, seul le ministère en charge de l’agriculture dispose d’un centre de formation professionnelle en horticulture (délivre un diplôme de BTH et de CAPH) et de six (6) CIPA (ex centre d’initiation horticole) à Saint Louis, Thiès, Gandiaye (région de Kaolack), Mbao (région de Dakar), à Diourbel et Ziguinchor. Les autres ministères en charge de la pêche, de l’élevage et de l’environnement disposent chacun d’un centre de formation professionnelle de techniciens dans leur domaine. Ces centres de formation de techniciens délivrent les diplômes d’agent technique.

Il existe aussi les Centres Sectoriels appuyés par les bailleurs de fonds comme la Banque Mondiale et l’Agence Française de Développement. Seul actuellement le centre sectoriel de formation en industrie agroalimentaire de Dakar fonctionne. Celui sur le machinisme agricole est en construction à Diama (Saint louis).

Les dispositifs de formation des producteurs

Pour la formation des producteurs il existe plusieurs dispositifs relevant des ONG mais aussi des organisations professionnelles comme le Cadre National de Concertation des Ruraux, la Fédération des ONG du Sénégal / Action Paysanne (FONGS AP), les centres de formation de la CARITAS (ONG catholique) rattachés aux différents diocèses dont l’installation fait suite à la sécheresse des années 70, les centres de formation appartenant aux différentes Congrégations Catholiques ( centres de formation des Frères du Sacré Cœur, Oblats de Marie, etc.);

Le dispositif Maisons Familiales Rurales : une trentaine de MFR, certaines âgées de près de 30 ans sont en état de léthargie, et toutes ont cessé depuis plusieurs années d’offrir une formation de longue durée spécifiquement destinée aux jeunes, leurs actions relevant davantage de l’accompagnement des ruraux en activité surtout sur le micro crédit;

Le Programme des Centres Polyvalents de Formation des Producteurs (CPFP) du Ministère de l’Agriculture et de l’Equipement Rural logé au sein du Bureau de la Formation Professionnelle Agricole (BFPA) avec près d’une vingtaine de centres dans les départements, fruits de la coopération avec la Chine de Taïwan victime de plusieurs convoitises n’a pas pu se déployer normalement dans le paysage de la formation professionnelle agricole. Plusieurs de ces centres sont actuellement fermés ou repris par d’autres structures qui les ont complètement déviés de leur voie initiale;

Au niveau de la formation des producteurs l’action de certains organismes étatiques ou para étatiques est non négligeable. Parmi ces organismes on peut citer :

L’Agence Nationale de Conseil Agricole et Rurale positionnée dans les sept (7) zones agroécologiques avec un dispositif de conseillers agricoles et ruraux dans les communes constitue un outil de proximité pour l’accompagnement et le suivi des producteurs agricoles;

Les Agences pour l’installation et l’incubation des jeunes dans la production comme l’ANIDA (Agence Nationale d’Insertion et de Développement Agricole), le PRODAC (Programme des Domaines Agricoles Communautaires) constituent des acteurs importants dans les dynamiques de formation en cours au Sénégal;

Le CIFA de Ndiol et les Centres d’Impulsions et de Modernisation de l’Elevage (CIMEL) de Mbao, Mbakhana, etc.

Les projets et les programmes ainsi que les sociétés régionales de développement rural comme la SAED et la SODEFITEX (avec sa filiale BAMTARE) participent également à la formation des producteurs agricoles.

 

Rénovation en cours

Les préoccupations du Ministère de l’agriculture en ce qui concerne l’atteinte de la sécurité alimentaire et l’amélioration de la qualité des ressources humaines agricoles pour la modernisation de l’agriculture ont permis de penser aux axes de rénovation stratégiques suites à la mise en place de la SNFAR dont les orientations sont énumérées ci-après :

  • Généraliser l’éducation de base en milieu rural et assurer à tous les ruraux un accès à l’alphabétisation
  • Repenser les formations initiales et ouvrir des formations aux producteurs et des formations promotionnelles qui facilitent l’insertion professionnelle (par exemple le repositionnement des CIH dans les bassins d’emploi émergents)
  • Repositionnement du dispositif de formation en améliorant l’efficacité des institutions nationales chargés de piloter la FAR
  • Renforcement de la qualité de l’offre de service de conseil et de formation afin d’optimiser les moyens
  • Régulation de la formation agricole et rurale en relation avec les acteurs nationaux et les partenaires étrangers de développement à travers la coopération (Suisse, France) dans une logique d’accompagnement des agriculteurs et des ruraux.
  • De l’ouverture des écoles de formation dans une volonté de diversification de l’offre de formation à destination des jeunes ruraux afin de répondre à leurs besoins de formation

 

La Stratégie Nationale de la Formation Agricole et Rurale

La politique du secteur de la Formation Professionnelle et Technique (FPT), pour la période de 2009-2015 est de promouvoir et d’orienter la FPT vers le marché du travail. Cette option stratégique se fonde sur la nouvelle politique de l’Enseignement Technique et la Formation Professionnelle (ETFP).Elle s’inspire des principes de réduction de la pauvreté d’une part et d’autre part des stratégies de croissance accélérée visant à faire du Sénégal un pays économiquement émergent. Une telle croissance économique est basée sur la mise en place d’un environnement propice au secteur privé et au développement de ressources humaines de qualité. Il y’a également au niveau de la stratégie nationale au niveau de la formation agricole et rurale la reconnaissance des Organisations Paysannes et des acteurs associatifs ou privés se sont confiés des établissements de formation en concession de service public. Les Organisations Paysannes ont en charge différents programmes publics et participent au pilotage d’institutions comme le Fonds National de Recherche Agricole et Agroalimentaire, l’Institut Sénégalais de Recherche Agricole et l’Agence Nationale de Conseil Agricole et Rural.
Cependant des difficultés persistent au niveau des instances de pilotage des institutions de formation et d’appui à travers l’absence de professionnels ainsi que dans les chantiers de réformes .Les institutions de formation publique et privées restent peu articulées et coordonnes entre elles et entre les différents niveaux de formation.

La création de l’Université du Sine Saloum de Kaolack (Décret 2013-173 du 25 janvier 2013)
 répond à une nécessité socio-économique car elle permet au Gouvernement du Sénégal d’apporter une réponse appropriée aux besoins de développement de 4 régions nourricières du Centre par la valorisation de leurs ressources et de leurs atouts. Elle est également une volonté d’équilibrer la distribution spatiale des institutions universitaires et des effectifs. Plus récemment un appui a été apporté dans la création de l’Université à travers la mise en place des formations au niveau licence.

 

Réseau national des acteurs de la FAR

Le réseau FARSEN existe depuis 2009. Il a tenu son assemblée générale constitutive le 11 juillet 2015. Le réseau FARSEN s’inscrit dans les objectifs d’appui à la rénovation des dispositifs nationaux de formation agricole et rurale. Il est constitué de professionnelles de la FAR au Sénégal et permet de contribuer au dialogue, à la concertation et à la coordination entre les différentes institutions impliquées dans la rénovation de leurs dispositifs de formation. En 2009, FARSEN a validé sont document FAR qui en 2005 a permis un processus d’écriture d’une SNFAR. Cette stratégie nationale a guidé l’action et les dynamiques nationales qui ont été financées par le Réseau Internationale FAR (RIFAR).

L’assemblée générale constitutive de l’association des acteurs de la formation agricole et rurale du Sénégal, en abrégé FARSEN, s’est tenue le 11 juillet 2015.
Les documents proposés ci-dessous sont téléchargeables au format PDF : statuts de FARSEN, règlement intérieur FARSEN, membres fondateurs de FARSEN

Élaboration du plan stratégique du réseau FARSEN, 2018

Présentation du réseau FARSEN lors de l’atelier de Ouagadougou, 2022

[Paroles d’acteurs] Le réseau FARSEN vu par son président

 

Ressources

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Ressources disponibles dans l’espace Ressources du Réseau FAR

Autres ressources

Agriculture et politique agricole

Formation Professionnelle

 

Contact

Représentants Pays pour le Réseau FAR

Souleymane Sarr : sleysarr@gmail.com

Président du réseau FARSEN

Cadre de la Formation Professionnelle Agricole (Ministère)

 

 

Secrétaire général du réseau FARSEN
Enseignant chercheur

 

 

 

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