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Réseau FAR

08
Déc
2023

[Paroles d’apprenante] Analyse de la formation agricole non diplômante en agroécologie au Burkina Faso

Nous espérons susciter l’intérêt des politiques publiques en faveur de la formation non diplômante en agroécologie afin qu’elle lui permette d’être mieux déployée.” Raïssa KIMPOSSO/SAWADOGO a soutenu son mémoire du master MIFAR en octobre dernier. Elle a cherché à analyser l’impact de la formation agroécologique non diplômante au Burkina Faso et les défis à relever pour assurer une meilleure offre de formation. Elle nous partage ses impressions et les points clés de l’étude.

Quelle problématique avez-vous souhaité explorer ?

L’agroécologie occupe une place importante au Burkina Faso avec entre autres près de 300 acteurs actifs, une stratégie nationale relative au développement de l’agroécologie, une faitière regroupant les acteurs à savoir le Conseil National de l’Agriculture Biologique (CNABio). Parallèlement, l’accès aux compétences en lien avec l’agroécologie se fait grâce à la formation non diplômante qui du reste est la plus prépondérante.

L’impact de ces formations dites non diplômantes n’étant pas assez connu, il s’agissait dans le cadre de mon mémoire de répondre la question suivante : “En quoi la formation agricole et rurale non diplômante permet de répondre aux enjeux de l’agroécologie au Burkina Faso ?” et plus précisément :

  • Quel est l’état des lieux des acteurs de la formation agricole non diplômante en termes de nombre d’acteurs, de contenus et de modalités ?
  • Quels sont les impacts sociaux, économiques et écologiques de la formation agroécologique non diplômante au Burkina Faso ?
  • Quels sont les défis à relever pour assurer une meilleure contribution de la formation non diplômante à la promotion de l’agroécologie ?

En apportant des éléments de réponses à ces questions, nous espérons susciter l’intérêt des politiques publiques en faveur de la formation non diplômante en agroécologie afin qu’elle lui permette d’être mieux déployée.

Pouvez-vous nous partager les principaux résultats de votre analyse ?

Il ressort de cette étude que plus de 60% des acteurs de l’agroécologie, qui sont de plusieurs catégories, offrent de la formation non diplômante. Ils proposent différents programmes qui s’adaptent aux publics cibles et touchent chacun à son niveau en moyenne des centaines de personnes par an.

Les producteurs témoignent qu’avec la mise en pratique de ce qu’ils apprennent, ils voient leurs sols se régénérer ou être préservés et leurs produits être de meilleure qualité.

En termes d’impact économique, il faut retenir que lorsque l’agroécologie est pratiquée dans les règles de l’art, elle permet d’obtenir des rendements satisfaisants, supérieurs même à ceux de l’agriculture conventionnelle et ouvre ainsi de meilleurs revenus.

Les résultats ont également révélé que les formations induisent un bon impact social mais que du chemin reste encore à parcourir. En effet, seulement 32,26 % des producteurs adoptent les pratiques agroécologiques à 100%.

Somme toute, la formation non diplômante contribue grandement à l’avancement de la promotion de l’agroécologie au Burkina Faso. Son impact sera plus important avec la mise en place d’un bon dispositif d’accompagnement des producteurs formés jusqu’à ce qu’ils deviennent aguerris dans la mise en pratiques des techniques agroécologiques.

Comment allez-vous vous approprier ces résultats dans votre pratique ?

Ces résultats viendront certainement soutenir nos actions de plaidoyer auprès de l’État pour qu’il soutienne davantage la formation non diplômante que ce soit financièrement et/ou par la mise en place de politiques en sa faveur. Outre cela, des efforts seront fait pour améliorer les offres de formations notamment en termes de formation continue et de suivi des apprenants

L’aventure MIFAR, c’était comment ?

L’aventure MIFAR était enrichissante à bien des égards. Outre l’augmentation des compétences, il y a eu le partage d’expériences qui n’était pas des moindres. Ce fut une année intense mais ô combien fructueuse pour nous qui voulons conduire la FAR à un autre niveau d’impact.

Raïssa KIMPOSSO/SAWADOGO
Chargée de mission Nitidae
Diplômée du master MIFAR
r.sawadogo@nitidae.org

 

 

Analyse de la formation agricole non diplômante en agroécologie: cas du Burkina Faso

Mémoire de master MIFAR, Raïssa KIMPOSSO/SAWADOGO. Ce mémoire s’est donné la mission de répondre à la principale question suivante : en quoi la formation agricole et rurale non diplômante permet de répondre aux enjeux de l’agroécologie au Burkina Faso ?
Accéder au mémoire

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