Les dispositifs de formation agricole diplômante comprennent les services centraux des départements chargés de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche, de l’environnement et de l’assainissement ainsi que leurs structures déconcentrées au niveau régional et local, telles que les offices, les projets et les programmes de développement rural. Ils assurent la formation continue des producteurs et du personnel d’encadrement.
Les ONG interviennent beaucoup dans ce domaine. Selon les statistiques du Ministère de l’Administration Territoriale, le Mali compterait environ 2 000 ONG ayant signé un accord-cadre avec le gouvernement, parmi lesquelles 16% environ interviennent dans le secteur du développement rural. D’autres structures et organismes interviennent également dans la formation continue des producteurs et des agents de terrain.
L’offre de formation au niveau du secteur primaire reste encore très faible alors qu’il est le premier secteur pourvoyeur d’emplois au Mali. D’après une étude de l’AFD sur les nouveaux dispositifs de formation professionnelle post primaire en 2009, seuls deux établissements sur 109 offrent des formations pour le secteur primaire. Dans le monde rural, les formations professionnelles initiales ont surtout été structurées autour des Centres d’Animation Rurale (CAR) et des Centres d’Apprentissage Agricole et cela depuis les premières années de l’indépendance. La formation des producteurs a été assurée à travers des formations modulaires qualifiantes et des programmes de vulgarisation mis en œuvre par les offices et projets de développement.
Le dispositif de formation agricole et rurale est composé des formations suivantes :
Il y a également un dispositif d’insertion professionnelle des jeunes scolarisés ou déscolarisés qui est chargé de l’alphabétisation des jeunes et des adultes afin de leur apprendre à mieux lire et écrire. Ce dispositif figure dans le contenu de la loi n°99-046 de 1999, article 42 qui définit un concept d’éducation non formelle liant l’éducation, la formation et l’insertion professionnelle. Selon le Ministère de l’Emploi et de la Formation Professionnelle l’éducation non formelle a pour but de mettre en œuvre toute forme appropriée d’éducation des jeunes non scolarisés et déscolarisés et d’adultes en vue d’assurer leur promotion sociale culturelle et économique.
Le cadre de référence actuel de la politique agricole prévoit un volet sur l’amélioration des dispositifs de formation agricole et rurale. Les axes stratégiques sont :
L’inadéquation des ressources humaines formées par les dispositifs de formation professionnelles agricoles et les besoins du marché est un réel problème au Mali. Le gouvernement Malien mobilise la contribution des acteurs nationaux et internationaux dans ses politiques de développement du capital humain au niveau du secteur agricole et rural. On distingue plusieurs projets :
Pour faire face à la problématique de l’emploi des jeunes ruraux le gouvernement Malien a initié le projet FIER avec des partenaires extérieurs. Ce projet cible 100 000 jeunes ruraux, dont 50% de filles de 15 à 40 ans en quête de situation professionnelle. Cette cible se subdivise en deux catégories. La première concerne les jeunes ruraux de 15 à 17 ans pour lesquels des dispositifs de formation préprofessionnelle adaptés sont prévus afin de les préparer à l’insertion. Les jeunes âgés d’au moins 18 ans répondant à des profils ou trajectoires différents, seront appuyés dans leur choix soit pour initier une activité génératrice de revenus (AGR) soit pour promouvoir une microentreprise rurale (MER). Le projet FIER est particulier en raison des indicateurs relatifs aux femmes et filles au niveau des maisons familiales rurales, des jeunes alphabétisés, des conseillers en entreprises qualifiés et des porteurs d’initiatives par unités mobiles et dans les centres de formation professionnelle. Il est porté par le Ministère de l’Emploi qui se chargera d’identifier les gisements d’emploi ruraux qui permettront aux collectivités locales de mettre en œuvre leurs schémas directeurs de formations professionnelles et d’emplois.
L’accord de financement du projet FIER signé en janvier 2014 est entré en vigueur en Aout 2014.Il est financé à hauteur de 26,29 milliards FCFA pour une durée de 8 ans (2014-2021). Le FIDA contribue pour plus de 16 milliards FCFA, le gouvernement pour 1,74 milliard, le Programme d’Amélioration de la Productivité Agricole au Mali (PAPAM) pour 4 ,2 milliards FCFA, les institutions de microfinance (IMF) pour 2,4 milliards et les bénéficiaires pour 1,95 milliards FCFA.
Le projet FIER lancé officiellement en octobre 2014, interviendra pour un début dans les régions de Koulikoro (cercles de Banamba, Kangaba et Kolokani) et de Sikasso (cercles de Kadiola, Kolondiéba et Yorosso) avant de s’étendre progressivement à toutes les régions du Mali (3 cercles par région).
Le Projet ACEFOR a pour objectif d’optimiser la compétitivité des acteurs économiques et diversifier les solutions d’emplois pour les jeunes, en améliorant l’offre locale de formation professionnelle. Il permettra la création de deux centres de formation à Sikasso et Markala qui accueillera chacun 500 apprenants par an. Il disposeront de mobiliers et d’équipements nécessaires à leur fonctionnement, suivant les besoins établis par le Ministère de l’Emploi et de la Formation Professionnelle.
Le centre de Sikasso dont la première pierre a été posée en aout 2015 proposera :
Cette carte est issue de l’outil FAR Carto qui vise à recenser les établissements de formation agricole et rurale. Cet outil collaboratif s’adresse aux professionnels de la FAR. Chacun peut l’enrichir ou recenser son établissement de formation.