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Réseau FAR

31
Août
2021

[Paroles d’acteurs] Intégrer le genre dans un projet de formation agricole

Pourquoi et comment construire un plan d’action genre dans les établissements de formation agricole ? Et comment le mettre en œuvre ? Zeinab Diarra, consultante en genre et représentante du réseau FAR au Mali, revient sur l’expérience du projet FASAM (2014-2021) au Mali. Elle nous présente le processus de construction de la stratégie genre, sa mise en œuvre et ses résultats. Une expérience inspirante !

A propos du projet FASAM

Le projet de formation agricole pour la sécurité alimentaire au Mali (FASAM) est une initiative du gouvernement canadien visant à contribuer au renforcement d’acteurs institutionnels publics du dispositif de formation agricole au Mali. Il a pour objectifs l’amélioration de la pertinence et de la valeur technique des programmes de formation, le perfectionnement des membres du corps enseignant, ainsi que le renforcement de la gouvernance et de la gestion des ressources grâce à l’application d’approches et d’outils basés sur les principes de l’assurance qualité.

Cette initiative est mise en œuvre par une coalition d’institutions canadiennes composée de l’Université Laval (maître d’œuvre), d’Éducation internationale et du Collège Boréal.

Les ministères de l’Agriculture, de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique ainsi que celui de la Formation professionnelle sont les partenaires institutionnels du projet auxquels sont rattachés les dix établissements de formation appuyés (IPR/IFRA, Université de Ségou, 4 CAA, IFPMS, 3 CFP). Ces dix établissements publics de formation couvrent l’ensemble du dispositif de formation agricole du Mali.

Le projet FASAM, qui a évolué de mars 2014 et vient de prendre fin en juin 2021, a adopté comme stratégie d’intervention, l’accompagnement de la mise en œuvre des plans stratégiques des établissements appuyés avec les membres de ces institutions comme acteurs premiers pour l’atteinte de leurs propres objectifs de développement plutôt que ceux promus par la coopération canadienne dans le but de favoriser la pérennité des acquis au-delà de la durée du projet.

Ayant des expériences en matière de Genre dans d’autres projets et programmes, j’ai été sollicitée par le Directeur du projet FASAM pour apporter mon expertise à la mise en place et au suivi de la stratégie d’égalité femme et homme de FASAM.

Le projet FASAM ne prévoyait pas au départ de personnel de terrain pour la conduite de ses activités. Seul un coordinateur technique existait jusqu’en 2016, et des agents de terrain ont été recrutés pour le suivi évaluation des activités des volets enseignement supérieur et formation professionnelle et technique. J’ai donc évolué de 2016 à 2021 pour le suivi évaluation des activités du volet enseignement supérieur du projet FASAM.

 

Des disparités de genre très marqués malgré les engagements juridiques et politiques du pays

Lors de la mise en œuvre, on constate dans les établissements d’enseignement appuyés par le projet FASAM une présence inéquitable des filles comme élève ou étudiante (variant d’à peine 10% dans certains cycles jusqu’à 40% au démarrage de certains cycles à l’enseignement technique).  Dans tous les cas, le passage à un cycle supérieur voit une diminution significative du nombre de filles et de femmes, tant en pourcentage de l’effectif total qu’en valeur absolue.

Parmi les dix établissements appuyés, les femmes enseignantes représentent en moyenne 5% de l’effectif enseignant, à l’exception d’un seul, où elles représentent 16% du corps enseignant. En ce qui concerne les femmes cadres, un seul établissement compte une femme directrice : elle demeure l’exception dans le dispositif de formation agricole public.

Cette présentation est le reflet parfait de la situation des recensements sur l’Éducation et la Formation professionnelle au Mali dans le bulletin statistique présentée par le Centre National de Documentation et d’Information sur la Femme et l’Enfant (CNDIFE).

Cependant le Mali a ratifié plusieurs engagements nationaux, internationaux et africains en faveur de l’égalité de Genre : notamment la déclaration universelle des droits de l’Homme, la Convention sur l’Élimination de toutes les formes de Discrimination à l’égard des Femmes (CEDEF), la Charte Africaine des Droits de l’Homme, les politiques Genre de l’UEMOA, de la CEDEAO, le NEPAD, les objectifs du développement durable (ODD)… Cette volonté du pays s’est traduite par la création d’un Ministère de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille et l’adoption en novembre 2010 du document de Politique Nationale Genre assortie de son plan d’action qui constitue le cadre de référence nationale pour l’égalité de Genre pour assurer une meilleure prise en compte du Genre dans les lois, les politiques et les institutions. D’autre part, le Mali a instaurée au sein de son Ministère des Finances, le Cadre Stratégique pour la croissance et la réduction de la pauvreté (CSCRP) qui a identifié dans ses objectifs stratégiques, la correction des disparités de Genre contribuant ainsi à l’atteinte des objectifs de développement durable sur l’égalité des sexes et la réduction des inégalités dans tous les domaines.

Dans le domaine de l’Éducation, les objectifs généraux des programmes de l’école visent à réduire les inégalités sociales d’éducation et de santé pour permettre la réussite de tous les élèves et promouvoir une école plus juste et plus équitable.

Pour ce qui est du secteur agricole, la Loi d’orientation agricole et la récente Politique de développement agricole établissent l’importance des femmes et des hommes dans la croissance du secteur agricole.

Malgré tous ces efforts, les disparités, surtout dues aux normes sociales et culturelles fortement ancrées dans la société, persistent même si des progrès notables sont obtenus par endroit.

 

Processus pour arriver aux plans d’action genre dans les établissements

Le Mali est un pays à vocation agricole dont 80% de la population vivent de la production agricole et dont plus de la moitié des femmes actives travaillent en milieu rural. Les rôles de vulgarisateurs et d’agents d’encadrement sont majoritairement dévolus aux hommes qui sont très peu ou pas préparés à impliquer les femmes dans leurs activités d’information et de formation. Cela fait de sorte que les femmes agricultrices sont très peu ou pas au fait des pratiques innovantes ce qui les place de facto au rang des plus vulnérables aux chocs dus aux catastrophes et aux changements climatiques.

De nombreux facteurs sociaux, culturels, organisationnels et institutionnels peuvent expliquer de façon générale ces situations de sous-représentation des femmes.

Afin d’être en conformité avec le Cadre Stratégique pour la Croissance et la Réduction de la Pauvreté (CSCRP) et la Politique Nationale Genre (PNG) qui constituent les cadres de référence dans lesquels les actions des partenaires techniques devront s’inscrire dans une perspective d’harmonisation et d’alignement en vue de maximiser les impacts de leur contribution, tout en considérant aussi la nouvelle politique féministe du Gouvernement canadien, le projet FASAM a décidé de mettre en place une stratégie d’égalité entre les femmes et les hommes (ÉFH) pour que la contribution des femmes au secteur agricole soit reconnue et valorisée et que l’accès aux établissements de formation agricole leur soit facilité autant comme étudiantes, enseignantes que cadres.

Une enquête pour analyser les contraintes rencontrées par les femmes dans les établissements de formation agricole

A ce titre, le projet a d’abord commanditée un bureau d’étude pour mener une enquête auprès de filles et de femmes actives dans des établissements de formation agricole de différents cycles, de centres de formation professionnelle et d’établissements de formation générale pour comprendre et analyser les contraintes rencontrées par les femmes pour leur participation accrue comme étudiantes, enseignantes et cadres dans les établissements appuyés par le FASAM.

J’ai été sollicitée à l’élaboration de la base des outils d’enquête pour les étudiantes, les enseignantes et les femmes cadres. La spécialiste ÉFH du projet, basée au Canada a revu les outils pour les différentes situations, c’est-à-dire les obstacles des filles/femmes à l’accès, au maintien et l’accessibilité au marché de l’emploi. Le bureau d’étude a quant à lui, eu l’initiative d’ajouter un questionnaire pour recueillir l’avis des hommes.

Les enquêtes se sont déroulées en focus groupes pour les apprenantes et les apprenants et en individuel surtout  pour les cadres et responsables des centres.

Le rapport sommaire et le rapport technique de l’enquête sur les obstacles à la formation agricole chez les femmes au Mali ont été diffusés dès octobre 2017. Les résultats offrent une solide base d’information sur les contraintes à l’accès et au maintien des jeunes femmes dans des cursus agricoles ainsi que par rapport à leur insertion professionnelle. L’enquête a également documenté des contraintes rencontrées par les femmes enseignantes et cadres pour l’accès aux différents postes d’enseignement et de gestion et pour leur cheminement professionnel.

Un atelier avec les parties prenantes pour partager les freins et accompagner le changement

Un atelier a été organisé par le projet avec les parties prenantes dans le but d’une part de présenter les obstacles rencontrés par les filles et les femmes en termes d’accès, de maintien et d’avancement au sein des établissements de formation agricole pour favoriser leur insertion sur le marché du travail et, d’autre part, d’amener les participant-e-s à élaborer un plan d’action proposant des mesures faisables, pérennes et efficaces à mettre en œuvre dans leur établissement afin d’atténuer les contraintes révélées par l’enquête.

Les participant-e-s à cet atelier étaient les représentantes et les représentants des ministères de l’Agriculture, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (MESRS), de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille; de l’Emploi et la Formation professionnelle ; de l’Éducation nationale ; des représentants de partenaires techniques et financiers et des établissements appuyés par le projet FASAM.

La seconde partie de l’atelier a donc été consacrée au démarrage des travaux d’élaboration de plans d’action ÉFH, intégrés dans la mesure du possible dans les plans stratégiques des établissements. Un gabarit préalablement élaboré par la spécialiste ÉFH du projet, en prenant en compte les objectifs des plans stratégiques des établissements, a servi de base pour cette activité. L’objectif de ces travaux était double, d’une part, de permettre aux établissements partenaires d’élaborer des plans d’actions qui pourraient servir de plaidoyer et, d’autre part, de permettre à FASAM d’identifier les actions et ressources à mettre en œuvre pour supporter les établissements. Suite à l’atelier, tous les établissements appuyés ont disposé d’appui et d’expertise fournie par le projet afin de finaliser leur plan d’action institutionnel sur l’ÉFH.

 

Mise en œuvre des plans d’actions

Le plan d’action révisé de la stratégie ÉFH du projet a été déposé à Affaires Mondiales Canada pour validation. C’est ce plan qui a orienté les actions transversales et spécifiques du projet par rapport à l’ÉFH. Il indique le contenu des activités et précise par des commentaires les pistes à suivre. Tous les extrants à l’exception de ceux en lien avec les ressources matérielles et la plupart des activités déjà inscrites dans le modèle logique du PMOP peuvent contribuer à l’atteinte de résultats intermédiaires ÉFH.

Plusieurs initiatives, appuyées par des analyses comparatives entre les sexes (ACS) encourageront des changements qualitatifs qui traceront la voie pour une participation accrue des femmes et l’atteinte des résultats attendus.

Résultat ultime de la stratégie d’EFH du FASAM

  • Nombre accru d’étudiantes, d’enseignantes et de femmes cadres dans les programmes de formation des établissements appuyés par le FASAM

Résultats intermédiaires de la stratégie d’EFH du FASAM

  • Conditions favorables à une participation accrue des étudiantes dans les programmes de formation agricole. On constate une augmentation graduelle de la part des femmes étudiantes depuis 2011 dans presque tous les programmes, tous cycles confondus. À l’IPR/IFRA, elles passent de 16 à 25% de l’effectif étudiant, de 14 à 48% à l’IFPMS et de 43% à une médiane de 65% dans les CAA.Deux programmes sont beaucoup plus populaires en 2021 pour les apprenantes (Agriculture durable et Agrobusiness).
  • Conditions favorables à une participation accrue des enseignantes et cadres dans les programmes de formation agricole. Les démarches pour recruter une troisième cohorte de boursières à l’Université Laval, en vue d’augmenter de façon significative la présence de diplômées de deuxième cycle en mesure d’entamer une carrière d’enseignante et de chercheure, ont été beaucoup plus exigeantes que prévues. Des efforts demeurent requis dans toutes les structures et leurs ministères de tutelle afin d’augmenter le nombre de femmes affectées comme enseignantes et cadres, qui demeurent très bas en valeur absolue et en pourcentage, entraînant de fait, une sous participation des femmes à de nombreuses activités du projet.

Exemples de réalisation

Le Plan d’action et de suivi de l’ÉFH a permis un examen plus rapproché pour garantir les efforts entrepris pour contribuer à l’ÉFH. Ce travail de suivi a été supporté par des ressources nécessaires, ce qui a été aussi une condition de succès importante.

Les plans d’action finalisés des établissements ont été soumis au projet pour examen et choix des actions les plus pertinentes et supportables financièrement par FASAM.

Jardin d’enfants communautaire

Pour l’IPR/IFRA : niveau enseignement supérieur

  • La cellule Genre a été mise en place. Elle a reçu une formation en Genre et violences basées sur le Genre par une ressource fournie par le projet.
  • La cellule Genre de l’IPR a ensuite organisé des séances de conférences débat sur le Genre et violences basées sur le Genre en milieu scolaire à l’intention des cadres, des enseignant-e-s et des étudiant-e-s.
  • Comme sollicité dans leur plan d’action, un local a été réhabilité par le projet en garderie d’enfants face au nombre élevé d’étudiantes-mères.
  • Le nombre de femmes enseignante-chercheure a augmenté dans les équipes de recherche financées par le projet FASAM du fait de l’imposition de critères pour l’intégration des femmes et de jeunes dans la sélection des projets de recherche.
  • La réalisation de la formation en analyse comparative entre les sexes offerte par la spécialiste ÉFH du projet.

Pour les Centre de Formation Professionnelle : Missabougou, Yorosso, Badougou

Espace réservé aux baby-sitters

Dans le cadre de l’opérationnalisation de leurs plans EFH, chaque direction de centre a sollicité l’appui du FASAM pour mettre en place un micro projet ÉFH qui lui permettrait d’encourager et de maintenir les femmes dans les programmes de formation.

  • le CFP de Badougou Djoliba a été appuyé pour équiper le dortoir des filles. En effet, l’enquête sur le maintien des filles dans les filières de formation agricole a révélé que l’accès au logement constitue une contrainte majeure aux filles pour accéder aux formations.
  • le CFP de Missabougou a sollicité l’appui du FASAM pour permettre à ses apprenantes de bénéficier des services de garderie du jardin d’enfants communautaire. Une entente de collaboration avec la direction du jardin d’enfants a été signée.
  • le CFP de Yorosso a demandé une formation en EFH pour son personnel enseignant. Cette demande a été appliquée aux trois CFP et les principes d’ÉFH sont respectés par les formateurs des 3 CFP dans les enseignements et apprentissages.

Le projet a également appuyé l’insertion d’une finissante du CFP de Badougou Djoliba en finissant son plan d’affaires portant sur l’exploitation d’un périmètre maraîcher.

Pour les Centre d’Apprentissage Agricole (CAA)

Deux microprojets ÉFH ont été financés dans les CAA de Samé et Dioro.

  • Au CAA de Samé, le microprojet a consisté à la réhabilitation et l’équipement des dortoirs et toilettes des garçons.
  • Au CAA de Dioro, il s’agissait de la réhabilitation et l’équipement des dortoirs des garçons et la mise à niveau des toilettes des filles. Les équipements sont constitués de lits et de matelas.

Pour l’Institut de Formation Professionnel et technique :

2 finissantes ont été identifiées et financées pour démarrer leurs entreprises agricoles.

 

Bilan et perspectives

La majorité des activités inscrites dans les plans d’actions des établissements a été réalisée grâce au projet, notamment l’amélioration des conditions d’étude et de vie dans les centres a apporté un certain engouement chez les apprenant-e-s et même les enseignant-e-s.

Le financement d’activités génératrices de revenus (AGR) et des plans d’affaires de certaines finissantes à créer une plus grande affluence vers les centres.

La garderie d’enfants restaurée à l’IPR et qui n’a pas encore une année d’existence est déjà bien fréquentée. Elle a déjà reçu les visites de la directrice régionale de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille ainsi que la représentante d’ONU-Femme qui saluent l’activité.

Globalement, du début du projet à sa clôture, il est constaté une augmentation des effectifs des apprenant-e-s pour tous les établissements. Ce qui n’est pas toujours forcément dû aux actions du projet mais y ont contribué quand même.

Néanmoins, force est de constater que les sources d’iniquités dans les filières agricoles ont des ramifications qui vont au-delà des engagements que chaque établissement de formation agricole malien peut prendre pour amoindrir l’écart entre les femmes et les hommes. Trois groupes d’interlocuteurs pouvant jouer un rôle dans cette entreprise sont identifiés :

  • Les établissements de formation agricole : il est nécessaire pour chaque établissement d’identifier et de pondérer les actions visant l’ensemble des effectifs étudiant-e-s et enseignant-e-s tout en considérant les contraintes particulières auxquelles se heurtent les femmes et de prévoir des actions s’adressant spécifiquement à elles ;
  • Les autorités de tutelle techniques et institutionnelles : pourraient s’assurer que le processus de développement et de validation des plans stratégiques des établissements prévoit l’incorporation d’objectifs rejoignant équitablement les hommes et les femmes mais également des mesures particulières visant à combler des déficits chroniques d’accès ou de maintien aux études des femmes et des filles;
  • Les partenaires techniques et financiers : efficacité et pérennité pourraient être les mots d’ordre des appuis fournis. Sous l’égide des responsables d’établissements ou des autorités de tutelle, il est nécessaire d’établir une bonne communication entre les partenaires appuyant un même établissement afin de donner une direction commune et assurer la cohérence entre les actions menées, la stratégie de l’établissement et les orientations nationales.

Un dialogue de politique réunissant les Ministères concernés par le projet, Affaires Mondiales Canada et le FASAM sera nécessaire afin d’établir des voies d’action susceptibles d’améliorer la situation à moyen et long terme.

Zeïnab Diarra
Consultante genre
Point focal Mali pour le Réseau FAR
zeinabdiarra28@gmail.com

 

Zeïnab Diarra
Consultante genre

Diplômée de l’Institut National d’Agronomie d’Alger, Zeïnab Diarra débute sa carrière dans l’enseignement et la recherche en sciences du sol avant d’évoluer vers le développement rural. Consultante indépendante dans le domaine du Genre depuis 2010, elle réalise plusieurs missions sur l’application et l’intégration de la politique et de la stratégie Genre dans divers projets et programmes (Banque mondiale, Programme Alimentaire Mondiale, Plan International Mali, etc.). En 2016, elle intègre le projet de Formation Agricole pour la Sécurité Alimentaire au Mali (FASAM) et contribue notamment à l’inclusion du Genre dans les activités du projet.

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