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Réseau FAR

04
Oct
2023

Master MIFAR / Une équipe pédagogique en synergie pour accueillir la nouvelle promotion

Alors que la pré-rentrée de la deuxième promotion du master professionnel MIFAR aura lieu le 11 octobre, l’équipe pédagogique est à l’œuvre pour parfaire la formation. Les échanges entre enseignants et formateurs des trois équipes ENSETP, ENA, Institut Agro, en août dernier à Montpellier, France ont été riches d’enseignement. Retours sur le bilan de la première année et sur les ajustements qui s’opèrent.

Un master en ingénierie de formation agricole ouvert aux professionnels

Le master MIFAR a pour objectif de former des formateurs, acteurs de changement au sein des systèmes de formation-conseil-accompagnement des agricultures familiales. Il vise à doter des spécialistes du vivant (agronomes, vétérinaires, …), déjà engagés dans la formation agricole et rurale, de compétences renforcées en ingénierie de la formation.

Pour ce faire, les enseignements du master associent les apports de l’ingénierie de la formation (ENSETP, Institut Agro Dijon- Eduter) et de l’ingénierie du développement agricole (ENA Meknès, Institut Agro Montpellier). Ouvert à des professionnels en exercice, le master est réalisé à distance en mobilisant les compétences pédagogiques et la plateforme virtuelle de l’ENSETP du Sénégal. La première promotion de 22 étudiants venant de 11 pays d’Afrique de l’Ouest, d’Afrique Centrale, du Maghreb et de Madagascar a été accueillie en Master 2 MIFAR en novembre 2022. Ils se préparent aujourd’hui à soutenir leurs mémoires de fin d’étude. La seconde promotion sera définitivement établie d’ici la rentrée le 23 octobre.

Un atelier en août 2023 avec l’équipe d’enseignants et formateurs pour perfectionner la formation

Grâce à l’appui du Réseau FAR, le Pôle Tropiques et Méditerranée de l’Institut Agro Montpellier a accueilli du 29 au 31 aout dernier un atelier de perfectionnement du master MIFAR. Quinze enseignants et formateurs des trois équipes ENSETP, ENA, Institut Agro, et l’équipe du Réseau FAR se sont réunis pour trois jours de travail dense visant à améliorer les contenus du master, sur la base du bilan de la première année d’exercice, finaliser la préparation de la deuxième édition qui s’ouvre en octobre prochain et poursuivre la réflexion sur l’institutionnalisation du master.

Identifier les potentialités et difficultés de la formation à distance

Le bilan de la première année d’exercice a montré toutes les potentialités et les difficultés de la formation à distance. Neuf unités d’enseignement, échelonnées sur neuf mois, ont permis d’approfondir avec une approche systémique, guidée par les compétences-métier et la posture réflexive, l’analyse des besoins de formation dans les agricultures en transformation, la construction d’une offre de formation adaptée, sa mise en œuvre et son évaluation, le pilotage d’établissement de formation, ainsi que l’accompagnement de l’insertion après la formation, dans le métier d’agriculteur ou dans les services agricoles et ruraux. Un travail de recherche développement sur une problématique de formation agricole issue de la pratique de chaque apprenant complète les enseignements et aboutit à la soutenance d’un mémoire de master.

Malgré un bon taux de satisfaction exprimé par les apprenants et un bon fonctionnement de la plateforme pédagogique virtuelle pilotée par l’ENSETP, la formation à distance reste un exercice difficile pour des professionnels en exercice. L’implication sur une longue durée dans une formation de master exigeante est difficilement compatible avec l’exercice à temps plein d’un métier lui aussi exigeant.

Certains employeurs, pleinement impliqués par les apprenants dans leur projet de formation, ont soutenu la démarche en libérant du temps pour la formation. Mais dans un certain nombre de cas cette implication des employeurs a été peu ou mal négociée, aucun temps spécifique n’a été dédié à la formation et les apprenants ont été confrontés à de grandes contraintes de temps. Rester mobilisé tout au long d’une formation de longue durée est une autre difficulté de la formation à distance.

Renforcer la motivation et les compétences des apprenants

Les travaux de groupe virtuels, les échanges entre apprenants au sein des réseaux sociaux se sont avérés être des points d’appui déterminants pour entretenir la motivation de chacun. Mais plus déterminant encore a été le module en présentiel qui ouvre la formation. Réalisé sous forme de stage collectif de deux semaines, ce module permet d’acquérir par la pratique les bases conceptuelles de la formation (système de formation agricole, co-construction des processus de changement, réflexivité…), mais aussi de construire le groupe et les relations apprenants – formateurs. Le bilan de première année a montré aussi que l’approche en termes de compétences restait souvent encore difficile à mettre en œuvre, tant pour les apprenants qui manquent de recul critique sur leur pratique de métier que pour les formateurs souvent trop ancrés dans leurs savoirs disciplinaires et posture de transmission. Autant de points que l’atelier s’est attaché à travailler pour la deuxième édition du master MIFAR, en s’appuyant sur l’expertise professionnelle rassemblée dans les 18 pays du Réseau FAR.

Partager ses compétences entre équipes académiques

Au-delà de ces objectifs opérationnels, l’atelier a permis de poursuivre la consolidation de l’équipe pédagogique MIFAR et le partage de compétences entre les trois équipes venant d’horizons universitaires et disciplinaires différents. L’apprentissage entre pairs a permis aux uns de progresser en matière de formation à distance, aux autres de mieux comprendre les spécificités de la formation agricole. Forte de sa diversité, l’équipe a approfondi sa réflexion sur les compétences nécessaires aux métiers de formateur acteur de changement dans les rudes transitions que vivent les agricultures des Suds aujourd’hui. Enfin, en un retour réflexif, les équipes se sont aussi rendu compte qu’elles pouvaient remobiliser des acquis de MIFAR (sur les compétences, sur les modes d’apprentissages, sur la posture réflexive, sur l’évolution des métiers du développement agricole, …) dans les formations auxquelles elles contribuent dans leur établissement respectif…

Betty Wampfler
Co-responsable pédagogique du master MIFAR,
Enseignante-Chercheure en Économie du développement, Pole Tropiques et Méditerranée de l’Institut Agro Montpellier.
betty.wampfler@supagro.fr

 

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