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Madagascar

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La formation agricole et rurale en bref

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Carte interactive des établissements de formation agricole

Cette carte est issue de l’outil FAR Carto qui vise à recenser les établissements de formation agricole et rurale. Cet outil collaboratif s’adresse aux professionnels de la FAR. Chacun peut l’enrichir ou recenser son établissement de formation.

Accéder à FAR Carto

 

Contexte (agriculture, emploi…)

L’Ile de Madagascar est située au Sud-est de l’Afrique dont elle est séparée par le Canal de Mozambique. Sa capitale est Antananarivo.Madagascar a une superficie de 587 041 km² et dispose de 5000 km de côtes, à la limite sud du milieu tropical.

Le secteur agricole représente 26 % du produit intérieur brut de Madagascar avec une croissance de 2,8% en 2018. Il est très dépendant des aléas climatiques (sécheresse, cyclones, inondations). L’agriculture demeure la principale source de sécurité sanitaire, alimentaire et nutritionnelle et d’emplois (75% d’actifs travaillent dans le secteur agricole) et donc le principal moteur du développement socio-économique. 81% de la population malagasy est rurale. La part de l’agro-industrie a représenté à peine 0,5 à 0,7% du PIB entre 2001 et 2016, en raison notamment de la faiblesse des investissements.

La population rurale est jeune : 56,6 % d’habitants a moins de 20 ans. 300 000 jeunes par an entrent sur le marché du travail avec très peu de formation scolaire (niveau d’éducation primaire et post-primaire) et pas de qualification professionnelle, notamment dans le domaine de l’agriculture. La pauvreté et l’éloignement constituent aussi un handicap pour l’accès de ces jeunes aux rares formations en technique d’agri-élevage existantes. Certains projets de formation-développement en cours ont pour objectif de rénover le système de formation professionnelle agricole pour l’adapter aux besoins du monde rural. Il s’agit de mettre en place de nouveaux cursus de formation, de rénover les programmes de formation existant et d’adopter de nouvelles méthodes pédagogiques pour une plus grande efficacité du développement des compétences chez les jeunes. À l’issue des formations, des mesures d’appui à l’installation des jeunes en agriculture seraient à mettre en oeuvre.

Concernant la FAR, 10 000 apprenants/an sont formés dans les établissements de formation agricole et rurale. La capacité d’accueil des CEFAR pour la formation initiale est de 2 000 apprenants par an. 300 000 jeunes par an arrivent sur le marché d’emplois.

 

Agriculture et politique agricole

L’économie malgache est dominée par le secteur des services (50% du Produit Intérieur Brut -PIB). L’agriculture y contribue 28%, suivie de l’industrie –en particulier les textiles- (15%). La géographie économique de Madagascar connait des disparités importantes entre, d’une part, les villes et les campagnes et, d’autre part, entre les régions.

Madagascar a environ 36 millions d’hectares de terres cultivables, dont seulement trois millions d’hectares, soit moins de 10%, sont exploitées . Le pays dispose de 1,5 millions d’hectares irrigables, dont 1,1 millions équipés, mais qui connaissent des problèmes d’entretien des réseaux.

L’agriculture, surtout de type familial, fait vivre quatre malgaches sur cinq. Les surfaces cultivées sont en moyenne de 1,2 hectare –passées à 0,8 ha en 2004 selon certaines sources- et, d’après les données de l’INSTAT, seules 4,8% des exploitations disposent de plus de 4 hectares. Elle se caractérise par une multitude des petites exploitations -environ 2,4 millions- qui associent cultures et élevage et dont les produits sont principalement orientés vers l’autoconsommation.

Le riz est l’aliment de base de la population malgache, avec des rendements oscillant autour de 2 tonnes/ha. Plus qu’une culture, le riz, omniprésent, marque les paysages malgaches de son empreinte. Selon le recensement de l’agriculture de 2004-2005, le riz était cultivé par 2075153 agriculteurs (près de 90%), sur 1249416 ha, pour une production de 3392460 tonnes. Mais le riz cultivé à Madagascar est plus onéreux que le riz asiatique importé que consomme la population.

D’autres cultures vivrières importantes sont le maïs, le manioc et la patate douce. Les cultures de rente sont principalement la vanille, le litchi, le girofle, le café et l’arachide.
Madagascar possède également un important cheptel de zébus, du poulet, canard, oie et dinde.

Les politiques agricoles malgaches ont été régulièrement mises à jour : le Plan d’action pour le développement rural (PADR, 2001), le Programme national de développement rural (PNDR) et le Plan National de Sécurité Alimentaire (PNSA, 2005), le Madagascar Action Plan (MAP, 2007, avec le Défi 4 « Révolution verte »), le Programme Sectoriel Agriculture Elevage Pêche (PSAEP, 2013-2014) dans le cadre du translation Agriculture and CAADP – FINAL.pdf Plan Détaillé pour le Développement de l’Agriculture en Afrique (PDDAA/ CAADP) du NEPAD.

La vision du PSAEP , telle qu’exprimée dans l’engagement du pays est que « Madagascar en 2025, s’appuie sur une production agricole compétitive et durable, intégrant exploitations agricoles et unités agro-industrielles modernisées pour assurer la sécurité alimentaire et conquérir les marchés d’exportation ». Les principaux objectifs à cet horizon (2025) sont :
• Croissance de 6% par an sur 10 ans, et +35% de productivité, avec allocation d’au moins 10% de son budget national au secteur agricole
• + 2 millions ha de zones d’investissement avec le privé
• 100% couverture alimentaire de base (sécurité alimentaire)
• +100% accroissement des valeurs d’exportation

 

Situation de l’emploi à Madagascar

Le taux de chômage à Madagascar est relativement faible car les chercheurs d’emploi sont prêts à rejoindre n’importe quel secteur d’activité –formel ou informel- plutôt que de rester chômeur. Ce taux cache donc un très fort taux de sous-emploi affectant 3 millions de personnes actives à Madagascar (le sous-emploi peut être soit une durée insuffisante de travail, soit un travail inadéquat. Selon ENEMPSI 2012.pdf des données de l’INSAT, le premier cas de figure concerne plus de 10% de la population, alors que le second cas touche plus de 80%. Dans les deux cas, les femmes sont plus touchées que les hommes. De même, les ruraux -entre 80 et 91% selon les régions- sont plus touchés que les citadins).
En milieu rural, il s’agit notamment de paysans qui pratiquent des monocultures de subsistance. Un facteur aggravant est le fait que 93% des emplois créés sont dans le secteur informel, dont 75,3% par des entreprises informelles agricoles, dont les créateurs sont eux-mêmes des individus en situation d’emploi précaire. Comme le précise le Rapport National sur le Développement Humain, une croissance rapide a peu d’impact sur la réduction de la pauvreté sans une expansion du travail décent (création de plus et de meilleur emploi). Ainsi, sans emploi décent, la réduction de la pauvreté est illusoire.

Les données sur la demande en formation sont rares. Une étude de la Banque Mondiale datant de 2001 constate la faible demande et le rendement médiocre du système public de formation professionnelle, une carte des formations trop fragmentée et un système de gestion démesuré et donc coûteux. Les formations offertes par les Centres de Formation Professionnelle (CFP) sont « de bas niveau et n’accueillent à l’heure actuelle qu’a peine 500 nouveaux entrants par an, qui pour la moitié abandonnent à l’issue de la première année ». Par contre, la demande pour les Lycées Techniques et Professionnels (LTP) est plus importante avec 2700 inscrits (15% des titulaires du BEPC) mais dont moins de 40% obtiennent le baccalauréat. Mais même le nombre relativement bas des sortants ne peut pas être absorbé par le marché du travail.
Il n’est pas sûr que les spécialités agricoles soient également peu demandées sur le marché de l’emploi, mais l’étude précise que les filières agricoles ne sont pas enseignées dans les CFP.

 

Dispositif FAR

A Madagascar, en dehors des divers projets et programmes qui dispensent des appuis techniques (formation, information, vulgarisation), des universités publiques et privées forment dans des disciplines liées à l’agriculture. Elles sont sous diverses tutelles : Ministère de l’Emploi, de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle (MEETFP), Ministère de l’Agriculture, Associations, Organisations Professionnelles, ONGs nationales et Internationales, laïques ou religieuses.
Le dispositif est caractérisé par un ensemble d’acteurs, parfois de qualité, qui agissent sans coordination, répartis pour 20 % dans le cadre du secteur public, 34 % du secteur privé et confessionnel, 31 % appartenant au secteur associatif (OP, OPA, ONG) et 15 % aux programmes de développement.

Les formations offertes par les Centres de Formation Professionnelle (CFP) sont cependant de bas niveau et n’accueillent à l’heure actuelle qu’à peine 500 nouveaux entrants par an, qui pour la moitié abandonnent à l’issue de la première année. Par contre, la demande pour les Lycées Techniques et Professionnels (LTP) est plus importante avec 2700 inscrits (15% des titulaires du BEPC) mais dont moins de 40% obtiennent le baccalauréat. Mais même le nombre relativement bas des sortants ne peut pas être absorbé par le marché du travail.

Dispositif de formation publique et Ministère de Tutelle (mise à jour le 17/06/2021)

Ministère de l’Enseignement technique et de formation Professionnelle

  • 19 lycées techniques avec filière Agricole
  • 16 Centres de Formation Professionnelle avec filière agricole

Ministère de l’Agriculture de l’Elevage et de la Pêche

  • 7 Centres  d’Appui et à la Formation Professionnelle Agricole (CAFPA).
  • 6 Écoles de Formation de Technicien Agricole (EFTA)
  • 1 Centre National d’Etude et d’Application du Génie Rural (CNEAGR)
  • 1 Centre de Fabrication, de Formation, et d’Application du Machinisme et de la Mécanisation Agricole (CFFAMMA)
  • 3 Centres d’incubation de jeune entrepreneur Agricole

Ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique 

  • 1 École supérieure des Sciences Agronomiques
  • 1 École Supérieur en Agronomie et Environnement
  • 1 Institut Universitaire de de Technologie et Agronomie
  • 9 instituts supérieurs et technologiques/institut universitaire avec filière Agricole

Ministère de l’Environnement et du Développement Durable

  • 1 Centre national de Formation de Technicien Forestier

Autres dispositifs

  • Organisations professionnelles FIFATA/FERT
    • 4 Collèges Agricole
    • CEFFFEL
    • FLP Formation de Leader paysan
    • FORMAGRI: Université paysanne
  • 15 MFR (collèges privés)
  • Centre Régional de Formation Professionnelle Agricole
  • Institut de formation supérieur Agricole Prive : Institut supérieur agricole
  • CEFAR avec des Projets Programmes

Rénovation

Dès 2010, un comité a travaillé sur un projet de stratégie de FAR. Le résultat a été une Stratégie Nationale de Formation Agricole et Rurale à Madagascar (SNFAR) soumise et acceptée par le conseil de gouvernement en 2012. Elle vise notamment à donner un cadre général et cohérent du développement du système de FAR à Madagascar. Elle se donne pour objectif de contribuer à soutenir le processus de modernisation du secteur agricole, en appui à la politique agricole du pays et en mobilisant les acteurs de la FAR. Un Conseil National pour la FAR (CNFAR) doit conduire la mise en œuvre et la gestion de la SNFAR. Les axes stratégiques sont de :

  • Développer la capacité de pilotage et de régulation du dispositif FAR
  • Rénover et valoriser le dispositif FAR
  • Mettre en place les mesures d’accompagnement de la FAR
  • Assurer un mécanisme de financement soutenable de la FAR

Ses objectifs sont de :

  • Améliorer le dispositif institutionnel de la Formation Agricole en clarifiant les rôles des acteurs et en développant un mécanisme de pilotage de la FAR
  • Préparer de nouvelles générations d’Agriculteurs à affronter les défis du futur
  • Renforcer les effectifs et les capacités des techniciens d’encadrement en amont et en aval de la production, et ceux nécessaires aux établissements et centres de Formation
  • Renforcer les capacités des membres et responsables d’OP et OPA
  • Mettre en place un mécanisme adapté de financement pour la FAR

En premier lieu, Le programme de Formation Professionnelle et d’Amélioration de la Productivité Agricole (FORMAPROD) financé par le Fonds International de Développement Agricole, qui vise à valoriser les métiers de l’agriculture par la formation agricole qualifiante. D’une durée de 10 ans (2012–2022), il est sous la tutelle du Ministère de l’Agriculture et couvre les 13 provinces d’intervention des différents projets appuyés par le FIDA. En second lieu, déjà cité, le projet de création d’un réseau de collèges agricoles par FIFATA en association avec FERT et le CNEAP . Poursuivant les mêmes objectifs, les deux initiatives sont de nature, moyens et modes de fonctionnement différents.

 

Cartographie des acteurs de la FAR (mai 2022)

Réseau national des acteurs de la FAR

Le réseau FARMADA a été créé en 2010 par une dizaine de structures engagées dans le développement de compétences et l’insertion professionnelle de jeunes. Il était à l’origine une plateforme d’échange et de concertation entre ses membres. Il permettait d’unir et de porter leur voix dans le cadre du processus d’élaboration de la stratégie nationale de la formation agricole et rurale (SNFAR).

En 2014, le réseau FARMADA devient une association régie par l’ordonnance N°60 133 du 03 octobre 1960 et ce pour pouvoir contribuer efficacement à la rénovation de la formation agricole et rurale (FAR) à Madagascar. Le réseau est doté d’une Assemblée Générale structurée par cinq collèges (établissements publics, centres de formation privés, centres de formation privés confessionnels, ONG et associations et organisations paysannes), d’un Conseil d’Orientation et d’un Secrétariat Technique.

Le démembrement au niveau régional du réseau FARMADA se traduit par la mise en place des réseaux régionaux, justifiée par une meilleure prise en compte des spécificités et besoins des acteurs locaux. A ce jour, le réseau FARMADA compte 191 membres, répartis dans 13 régions de Madagascar.

Comme mission, le réseau FARMADA se positionne comme une force de proposition auprès des organes de pilotage pour viser la qualité de la FAR. Il œuvre pour l’appropriation de la rénovation par ses membres sous tendant l’ancrage des jeunes en milieu rural et l’installation durables de ces derniers dans des métiers ruraux.

Parallèlement à cette évolution vers un mouvement associatif, le réseau FARMADA a mis en place la charte « qualité » qui traduit l’engagement des membres à améliorer leur offre de formation.

Site web : farmada.wordpress.com
Page Facebook FARMADA

Madagascar / FARMADA, un réseau au service des centres et établissements de formation (CEFAR)

Ressources

Rechercher une ressource

Ressources disponibles dans l’espace Ressources du Réseau FAR

Autres ressources

Agriculture et politique agricole

Formation Professionnelle

 

Contact

Représentants Pays pour le Réseau FAR :

Hobiharisoa RANDRIANARIJAO : president.farmada@gmail.com

Président du réseau FARMADA

 

Lova Manjaka RAKOTOSON : rakotosonmanja@gmail.com

Cheffe de Service Formation Rurale et Vulgarisation Agricole, Ministère de l’Agriculture

 

 

 

Membre du Conseil Consultatif :

Francine RASOLOFONIRINA : francilaurre@yahoo.fr
Ex-Directrice FAR au Ministère de l’Agriculture

 

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