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Réseau FAR

20
Nov
2019

Le boom de l’anacarde en Côte d’Ivoire : transition écologique et sociale des systèmes à base de coton et de cacao.

Le dynamisme agricole de la Côte d’Ivoire continue de surprendre les marchés de matières premières, en particulier ceux du cacao et du caoutchouc. Le pays s’empare aussi de la place de premier producteur mondial d’anacarde. Comment interpréter ce boom ? Il est en partie lié aux marchés (stagnation des prix du coton et du cacao, hausse du prix de l’anacarde sur deux périodes), mais les déterminants sont beaucoup plus complexes. L’hypothèse de l’étude est que l’adoption de l’anacardier relève en partie d’une transition écologique d’adaptation à l’épuisement de la rente forêt et au changement climatique, au coût croissant des intrants chimiques pour le coton et le cacao, mais répond aussi à l’insécurité foncière. Cette hypothèse a été testée en 2016–2017 sur 6 sites d’étude, choisis selon un gradient nord-sud : Mankono, Konanhiri, Bonon, Yamoussoukro, Bayota-Gagnoa et Soubré, à raison de 40 à 100 exploitations par site,
avec des actualisations partielles en 2018. Ces enquêtes confirment l’hypothèse. L’anacardier, arbre robuste, résistant aux sécheresses, évite pour l’instant aux planteurs tout recours aux intrants chimiques et au crédit, reconstitue un ombrage forestier et est aussi un marqueur de terre (il apporte une sécurité foncière informelle dans le village d’origine des planteurs migrants, mais aussi dans leur village cacaoyer). Il devient l’outil d’une transition écologique et sociale. Cette transition inclut des flux significatifs d’information, de travail et d’investissement entre les deux espaces économiques. Elle relève essentiellement d’une innovation paysanne. En zone cacaoyère, l’anacardier, dans sa dimension agroforestière sous forme d’association avec le cacaoyer, réduit la mortalité des jeunes plants de cacao, et son adoption prend tout son sens de transition agroécologique. L’agriculture familiale est-elle en train de réaliser seule ce que l’industrie du chocolat promet sur le papier : une cacaoculture « zéro-déforestation » et durable ?

Mots clés : changement climatique / swollen shoot / diversification / déforestation / agroforesterie / insécurité foncière

Cette ressource se trouve chez
Réseau international FAR
Date de parution
2019
Auteur de la ressource
RUF, F.; KONE, S.; BEBO,B.

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