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Tunisie

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La formation agricole et rurale en bref

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Carte interactive des établissements de formation agricole

Cette carte est issue de l’outil FAR Carto qui vise à recenser les établissements de formation agricole et rurale. Cet outil collaboratif s’adresse aux professionnels de la FAR. Chacun peut l’enrichir ou recenser son établissement de formation.

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Contexte (agriculture, emploi…)

La Tunisie est un pays méditerranéen localisé à l’Est de l’Afrique du Nord entre l’Algérie (à l’Ouest), la Libye (au Sud) et la mer méditerranée au Nord et à l’Est. Sa capitale Tunis est située dans le nord-est du pays, au fond du golfe de Tunis. La superficie totale de la Tunisie est de 163 600 Km2 et son littoral s’étend sur près de 1300 km de côtes. Plus de 30% de la superficie du territoire est occupée par le désert du Sahara, le reste étant constitué de régions montagneuses et de plaines fertiles.

La population tunisienne compte 10 982 754 en 2014 avec un taux de croissance annuel de 1,29 % (2011). La population rurale représente 33% de la population totale. Les jeunes représentent 18,9% si l’on retient les individus recensés appartenant à la tranche d’âge 15-24 ans et 28,4% si l’on adjoint la classe quinquennale immédiatement supérieure (25-29 ans).

La croissance économique provient des secteurs de l’agriculture, des services et de l’industrie manufacturière qui se sont bien consolidés en 2012 après les événements politiques marquant la crise en 2011.Aprés une diminution de 1,8 % en 2011 elle est passée de 3,6 % en 2012.
Le PIB est de 46.99milliards USD avec un taux de croissance de 2,3% (2013). La contribution du secteur agricole au PIB est de l’ordre de 8% (2012) contre 24% en 1960. Malgré la faible contribution du secteur agricole comparativement aux autres secteurs de l’économie, la place qu’il occupe dans l’économie tunisienne est très important ; il emploie plus de 20% de la population active, sa contribution à l’exportation est en baisse et ne représente plus qu’environ 8% des exportations totales (Balance agro-alimentaire de 2014).

 

Agriculture et politique agricole

L’agriculture, la pêche et les industries agroalimentaires représentaient en 2006,15% du PIB (12,9% pour la population agricole, 2,1% pour les industries agroalimentaires et 1% pour la pêche).Le secteur assure le cinquième des emplois et procure des revenus permanents à 471 000 agriculteurs et 60 000 pécheurs. Il joue de ce fait, un rôle essentiel dans la stabilisation des populations en milieu rural qui représentent 35% de la population tunisienne.

La production agricole (moyenne de la période 2004 – 2008) est dominée par l’élevage, suivi par l’arboriculture (olives, dattes, agrumes), le maraîchage et les céréales.
Le nombre d’exploitations agricoles est estimé à 516 000 unités. Un peu plus de la moitié des exploitations (54%) disposent de moins de 5 Ha et 75% ont moins de 10 Ha ; seulement 3% de l’ensemble des exploitations ont plus de 50 Ha mais elles détiennent 34% des superficies agricoles.

Les surfaces céréalières emblavées lors de la campagne 2005/2006 ont étaient de 1,6 Mha dont seulement 4,4 % irriguées .Le Nord tunisien assure 81,6% de la production nationale le reliquat est fourni par les régions du centre et du sud du pays. La production céréalière à la même période était estimée à 1,61Mt, répartie entre 1,03 Mt de blé dur, 220 000 t de blé tendre et 36000 t d’orge et triticale.

La production de fruits et légumes est essentiellement destinée à la consommation interne, a l’exception des agrumes, des dattes et des produits dérivés de la tomate de l’olive. La production de dattes, de l’ordre de 113 000 t en 2005, fait de la Tunisie le 1er producteur mondial .Ce produit représente 12 % des exportations agricoles.

L’élevage en Tunisie occupe une place importante dans l’économie tunisienne il contribue à raison de 35-40 % du PIB agricole. Le cheptel animal est composé de 657.650 vaches, 7.618.350 brebis, 1.550.650 chèvres et 23.550 chamelles. Le nombre d’éleveurs (2007) s’élève à : 112.000 pour les bovins, 274.000 pour les ovins, 103.000 pour les caprins et 2.900 pour les camélidés.
L’industrie agroalimentaire contribue à hauteur de 2,1 % du PIB, de 18% de la valeur ajoutée industrielle et assure 80 000 emplois .Le secteur est composé de plus de 5 000 entreprises dont 650 sont exportatrices, parmi lesquelles 118 sont à participation étrangère. La force de l’industrie agroalimentaire est concentrée dans les secteurs de la viande, des produits du grain, des huiles et des corps gras, du tabac, les boissons et des conserves.

L’agriculture tunisienne connait des changements importants, depuis une décennie, avec une évolution de la production agricole qui a permis d’améliorer le solde de la balance alimentaire et d’atteindre un niveau d’équilibre des échanges des produits agricoles, voire une situation positive excédentaire amorcée en 2006.Marqué par la dominance des petites exploitations agricoles à caractère familiale et la diversité des potentialités régionales de production, le secteur agricole va continuer à s’ouvrir à la concurrence, suite à l’adhésion de la Tunisie a l’OMC et la création d’une zone de libre-échange avec l’Union Européenne. Cette situation va contribuer à accroitre les évolutions économiques du secteur agricole en accélérant sa mutation avec l’émergence d’une agriculture marchande compétitive. En effet l’agriculture tunisienne es marquée par la diversité de situations de production .Cette diversité se situe aussi bien au niveau de l’environnement naturel et socioéconomique qu’au niveau des structures, des systèmes de production et des modes de fonctionnement des exploitations agricoles. La valorisation de cette diversité par la formation implique une certaine régionalisation de la prise de décision et une responsabilisation des différents partenaires régionaux de la formation agricole.

En matière de politique agricole, s’appuyant sur les résultats obtenus au cours du dernier plan quinquennal 2002-2006, le Conseil ministériel du 1er novembre 2006 a défini les grands axes à privilégier dans le secteur agricole et agroalimentaire au cours du XIe plan (2007-2011). Ainsi les objectifs prioritaires annoncés sont : l’autosuffisance alimentaire ,le soutien à l’agriculture familiale et aux moyennes exploitations, la promotion des investissements dans le domaine agricole, le renforcement de la contribution du secteur privé, la couverture des zones rurales en eau potable à hauteur de 97 %, la réalisation de 20000 hectares de surfaces irriguée afin d’atteindre une superficie totale de 420 000 ha, la promotion du secteur de la pêche et de l’aquaculture et, enfin, la promotion des exportations à partir d’une gamme limitée de produits traditionnels pour lesquels la Tunisie dispose d’avantages comparatifs (huile d’olive, dattes, produits de pêche ……) et des circuits de distribution.

 

Situation de l’emploi en Tunisie

Très peu de jeunes au chômage ou inactifs tunisiens ont terminé l’enseignement secondaire ou supérieur. Dans les zones urbaines seulement un quart des jeunes au chômage ou inactifs dans la tranche d’âge de 15-29 ans ont un diplôme Universitaire (25% au total, 19,4% des hommes, 28,4% chez les femmes), comme le montre le graphique. L’enseignement secondaire (Bac) reste aussi le plus haut niveau d’études pour 10% des jeunes en milieu urbain (10,4% des hommes, 9,8 des femmes), suivi par la formation professionnelle dans les zones urbaines (8,0% au total, 11,4% des hommes, 6,0% de femmes). Ensemble, ces jeunes hommes et femmes qui représentent 43 % parmi eux sont considérés comme qualifiés, mais restent incapables de trouver du travail. En comparaison, dans les zones rurales seulement 17,1% de tous les jeunes au chômage au inactifs sont qualifiés : 13,2% de l’enseignement secondaire, et 3,8% avec un diplôme professionnel, principalement parce que les jeunes qualifiés migrent vers les zones urbaines.

La segmentation du marché du travail joue un rôle crucial dans le placement des demandeurs d’emploi en fonction de leurs compétences. La main d’œuvre active en Tunisie est partagée entre les trois principaux secteurs : l’agriculture (18,3%), l’industrie (31,9%) et les services (49,8%).Le secteur primaire est synonyme d’un emploi plus stable, selon, l’évaluation stratégique du Fonds National de l’Emploi (FNE), réalisée en 2012.Quelque 95% des employés du secteur tertiaire ont travaillé plus de 271 jours en 2009, tout comme 94% des employés des manufactures. En comparaison, les emplois du secteur de l’agriculture atteignent seulement 81% des personnes, en raison du caractère saisonnier et aléatoire de ces emplois.
La taille du secteur informel est estimée à 39,2% du PIB, alors que le travail indépendant n’en représente que 24,7% et que la part de la population active qui ne contribue à aucun système de sécurité sociale s’élève à 49,9% des employés (Banque Mondiale, 2011).

 

Dispositif FAR

Le dispositif public de formation professionnelle agricole et de pêche compte :

  • Une structure centrale, l’AVFA, chargée de la mise en œuvre de la politique nationale en matière de formation professionnelle
  • Un organe d’appui, l’Institut National Pédagogique et de Formation Continue Agricole assurant :
    • La formation technique et pédagogique des formateurs et vulgarisateurs ;
    • L’élaboration et mise à jour des référentiels et des programmes de formation ;
    • L’assistance pédagogique aux centres.
      • 39 établissements de formation répartis sur tous les gouvernorats :
      • 8 centres sectoriels (dont 1 dans le domaine de la pêche) ;
      • 31 centres polyvalents (dont 8 dans le domaine de la pêche).
  • Le réseau de vulgarisation est composé de :
    • 24 Unités de Coordination des Activités de Vulgarisation (UCVA dans les 24 CRDA) ;
    • 187 Cellules Territoriales de Vulgarisation (CTV) ;
    • 847 Centres de Rayonnement Agricoles (CRA).

Les Centres publics assurent l’ensemble de la formation initiale diplômante pour différents niveaux (CC , CAP, BTP, BTS) ainsi qu’une partie de la formation continue au profit de différentes catégories (agriculteurs, pêcheurs et fils, jeunes promoteurs, ouvriers spécialisés, aides familiaux, femmes rurales, techniciens, animateurs et formateurs, responsables des organismes professionnels agricoles). Alors que le secteur privé n’est pas présent dans la formation initiale en agriculture, il y a de nombreux prestataires de services privés en formation continue (bureaux de formation, associations…) travaillant sur crédits publics pour développer des compétences de groupes cibles (par exemple pour accéder à des crédits pour des projets professionnels).

La formation en milieu rural est appuyée par une activité de vulgarisation agricole assurée à 85 % par un dispositif étatique (AVFA et CRDA) et des institutions professionnelles et privées (sociétés de service agricole, groupement de développement agricole, associations, conseillers agricoles, fournisseurs,…). Le réseau de vulgarisation est composé de 24 Unités de Coordination des Activités de Vulgarisation (UCVA dans les 24 CRDA) avec 187 Cellules Territoriales de Vulgarisation (CTV) et 847 Centres de Rayonnement Agricoles (CRA). Le système de vulgarisation comprend aussi les GDA (Groupements de Développement Agricole) et les SMSA (Société Mutuelle de Service Agricole).

Une expérience pilote de vulgarisation visant l’intégration de la femme rurale dans le processus socio-économique a été mise en place depuis 1992-93 (cellule de vulgarisation au sein de l’AVFA) ; elle touche 10 gouvernorats et va être étendue aux 24 gouvernorats du pays.

 

Rénovation en cours

En 1997-98

L’élaboration d’une stratégie nationale de vulgarisation a commencé mais n’a pas abouti, faute de financement. Elle a été actualisée en 2004 sur la base du travail précédent et soumise à de nouveaux financements.
Pendant cette interruption, le projet de « Mise à niveau de la formation professionnelle » (multi-bailleurs, AFD, Banque Mondiale et Union européenne, MANFORM I 1997-2006) a bénéficié à 8 centres de formation agricole (dont 2 de Pêche) sur budget du projet et à 10 autres centres sur budget national. La principale originalité de cette réforme réside dans l’option prise du partenariat avec les branches professionnelles comme cadre systématique de sa mise en œuvre.
MANFORM a permis :

  • des rénovations matérielles et immatérielles (manuels de didactique, pédagogie, programmes, APC, formation de formateurs, contenus…)
  • la promotion de la formation avec les entreprises (formation par alternance et apprentissage professionnel)
  • l’implantation d’un nouveau modèle d’organisation et de gestion des centres répondant aux exigences de la démarche qualité
  • l’accompagnement des centres 2 en 2011 et 5 en 2014 pour la certification ISO 9001 version 2008. (les deux premiers centres ont eu leur certification en 2013 et la maintiennent, les autres sont en cours : phase d’audit interne). Par ailleurs le travail pour la certification de l’AVFA , l’INPFCA de Sidi Thabet et les dix autres centres en cours de mise à niveau sur le budget de l’Etat a déjà été entamé en 2014-2015

Selon la plaquette AFD Tunisie de 2007, 180 M€ avaient été consacrés à ce programme tous secteurs confondus.

La Réforme 2014-2018

Depuis sa création en 1990, le Ministère de la Formation Professionnelle et de l’emploi (MFPE) a engagé plusieurs réformes du DNFP (dont fait partie le dispositif la formation professionnel agricole et de pêche) notamment :

La promulgation de la loi d’orientation de 1993 révisée par la loi N°10 de 2008.

  • Le programme de soutien MANFORM lancé en 1996.
  • La réforme du Dispositif National de la Formation Professionnelle (2014-2018)

La dernière réforme structurelle profonde du Dispositif National de la Formation Professionnelle a été déclenchée et impulsée suite aux évènements qu’a vécu la Tunisie en Janvier 2011, qui ont permis de revoir radicalement les choix et politiques du pays notamment ceux liés au développent des Ressources Humaines pour surmonter les problèmes liés (i) au chômage des jeunes touchant principalement les diplômés de l’enseignement supérieur (ii) au taux élevé de décrochage scolaire à un âge précoce.

Les grandes lignes de la réforme du DNFP reposent sur les principes fondamentaux suivants :

  • Une réforme qui s’inscrit dans une vision globale du système de développement des RH.
  • La mise en place d’un DNFP répondant aux attentes et aux aspirations des individus, des entreprises, de la société et de la région.
  • Des RH formées et préparées pour participer à la construction de la nouvelle société.
  • Un partenariat effectif, basé sur l’engagement et l’équilibre, caractérisé par une participation multi-acteurs impliquées dans la préparation des politiques de la formation professionnelle.
  • L’ancrage du principe de l’évaluation et de la redevabilité à tous les niveaux.
  • La prise en compte de la dimension régionale.
  • La prise en compte des acquis antérieurs et une garantie de l’irréversibilité des processus de la réforme.
  • La pérennisation du principe de l’apprentissage tout le long de la vie.

Une planification opérationnelle a été conçue pour la mise en œuvre de cette réforme avec le concours d’une multitude de bailleurs de fond (BAD, AFD,BM…).

 

Réseau national des acteurs de la FAR

Pas de réseau national FAR existant.

Une structure centrale, l’AVFA, est chargée de la mise en œuvre de la politique nationale en matière de formation professionnelle.

 

Ressources

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Ressources disponibles dans l’espace Ressources du Réseau FAR

Autres ressources

Agriculture et politique agricole

Formation Professionnelle

 

Contact

Représentants Pays pour le Réseau FAR

Khemaies Zayani : khemaies.zayani@gmail.com

Directeur général de l’A.V.F.A – Ministère de l’Agriculture
30 Rue Alain Savary – 1002 – Tunis – Tunisie
(+216) 71 795 463

 

Sondos DERBEL : sondosderbel@gmail.com

Directrice des Affaires Pédagogiques et Techniques
AVFA

 

 

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