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Réseau FAR

23
Avr
2024

Côte d’Ivoire / Rencontre annuelle du réseau national FAR-CI

C’est à Yamoussoukro que s’est tenu, les 29 et 30 mars 2024 au Centre des Innovations et des Technologies de l’Anacarde (CITA), la troisième rencontre annuelle : Assemblée Générale de renouvellement des instances de gouvernance du Réseau Formation Agricole et Rurale Côte d’Ivoire (FAR-CI). Cet événement placé sous le thème Intensifier de façon durable la production agricole pour promouvoir l’autonomie alimentaire et stimuler la croissance économique : quelles contributions de la Formation agricole et rurale ?, a réuni un ensemble diversifié d’acteurs du secteur agricole, des professionnels de la formation, des représentants institutionnels, des experts et étudiants de l’École Supérieure d’Agronomie (ESA). Retours sur l’événement.

Cette troisième rencontre annuelle visait à atteindre plusieurs objectifs cruciaux pour le développement du secteur agricole et rural en Côte d’Ivoire, notamment :

  • Renouveler les instances de gouvernance du réseau FAR-CI afin de garantir une direction efficace et représentative pour les années à venir ;
  • Définir des orientations stratégiques pour l’élaboration d’une nouvelle stratégie de développement du réseau FAR-CI, prenant en compte les défis actuels et futurs du secteur.
  • Informer les participants sur l’Initiative d’Abidjan et ses implications pour l’amélioration de la résilience climatique des communautés rurales ;
  • Sensibiliser les acteurs de la formation agricole et rurale à l’importance de l’initiative Abidjan LEGACY PROGRAMM (ALP) dans la transition vers une économie verte et durable.

Une gouvernance renouvelée

Au cours de cette Assemblée Générale, un bilan moral et financier de l’équipe sortante a été présenté, offrant aux membres du réseau l’opportunité de réfléchir aux réalisations passées et aux défis rencontrés. Ce moment d’introspection a permis de tirer des leçons précieuses et d’envisager l’avenir avec lucidité et détermination.

La nouvelle gouvernance à sa tête le Président, Dr Siaka KONÉ, Directeur de l’École Supérieure d’Agronomie (ESA) de Yamoussoukro a été présentée et adoptée à l’unanimité, symbolisant l’unité et la cohésion de la communauté FAR-CI dans sa quête commune de progrès et de développement.

Pour rappel, l’Assemblée Générale est composée des membres du bureau du Conseil d’Administration du FA-CI (5), du Secrétariat exécutif (3), des Présidents des Collèges de professionnels (10 avec deux représentants par Collège de professionnels).

De gauche à droite : M. SILUÉ Mèhin, Secrétaire général du Réseau FAR-CI, Ingénieur agronome, Coordonnateur Adjoint du PNMR. – Dr KOUASSI Flore-LAGO, Secrétaire Exécutive FAR-CI, Chambre Nationale d’Agriculture de Côte d’Ivoire – Pr. N’ZI Eugène, Vice-président du FAR-CI, Président de l’ANOPACI – Dr. SIAKA KONÉ, Président du Réseau FAR-CI, Directeur General de l’École Supérieur d’Agronomie (ESA) de Yamoussoukro – M. AZIZ Leopold Diby, Vice-Président FAR-CI, Président de l’ASSEMCI – M. DIAGOLA Ibrahim, Trésorier Général FAR-CI.

 

M. KISSY KRAIDI Michel, Secrétaire Général sortant, formation des membres des collèges de professionnels.

Dr TOGBE Marc, DG de l’INFPA, représentant de Monsieur le Ministre d’État, KOBENAN Kouassi Adjoumany, Parrain de la cérémonie (1er rang à gauche) et Dr KHALID Belarbi, Directeur exécutif du réseau international FAR, Directeur du Pôle Tropiques et Méditerranée – Institut Agro Montpellier (1er rang à droite).

Un séminaire d’orientation stratégique

La journée du samedi 30 mars 2024 a été marquée par un séminaire d’orientation stratégique. Comme par le passé, à chaque grande rencontre les professionnelles de la Formation Agricole et Rurale (FAR), un thème en rapport avec les problématiques de l’heure est débattu en vue de dégager les axes de travail pour le Réseau.

  • Abidjan LEGACY PROGRAM et les opportunités proposées pour l’amélioration de la résilience climatiques des communautés rurales,

Dr. ABOU BAMBA dans son intervention a mis en lumière les défis a relever et les opportunités qu’offre Abidjan LEGACY PROGRAM pour les communautés rurales en Côte d’Ivoire. Dr. Abou Bamba, coordinateur du programme, a souligné l’augmentation des prix des tubercules et des céréales, mettant en évidence les pressions économiques auxquelles sont confrontés les agriculteurs. Face à ces défis, le programme vise à promouvoir des modes de consommation et de production durables, à protéger et restaurer les terres, et à assurer la sécurité alimentaire tout en créant des emplois.

Les résultats attendus incluent une traçabilité accrue de la production cacaoyère, la restauration de terres dégradées, et la création d’un million d’emplois d’ici 2030. L’Initiative d’Abidjan, notamment le programme LEGACY, représente une réponse concrète pour promouvoir la durabilité environnementale et renforcer la résilience des communautés.

  • Connaissances des conditions édapho-climatiques pour assurer la résilience des économies rurales en région centre

Un état des lieux sur le climat et le sol en Côte d’Ivoire, mettant en évidence la dégradation des sols et les effets néfastes du changement climatique sur les cycles de culture. Il a souligné l’importance de comprendre les conditions pédo-climatiques pour développer des stratégies adaptées à chaque région.

Les régions du centre de la Côte d’Ivoire offrent selon l’expert de nombreuses possibilités agricoles malgré les défis climatiques et de sol. Il a mis en avant la nécessité de prendre en compte ces informations pour développer des stratégies agricoles adaptées à chaque région, en mettant l’accent sur la sélection de variétés végétales adaptées et la mise en place de pratiques agricoles durables ;

  • Quelles grappes d’activités développer en région centre pour la résilience économique des ménages ruraux en région centre ?

Présentation d’une approche contextuelle de la résilience économique des ménages ruraux, mettant en lumière leur capacité à maintenir leur niveau de production et de revenu malgré les perturbations climatiques. Cette résilience peut être analysée selon l’expert à travers deux dimensions : l’atténuation, qui vise à éviter la perte de production et de revenu, et la vitesse de retour, qui concerne le retour au niveau de production et de revenu d’avant le choc.

Ces recommandations visent à renforcer la capacité des ménages ruraux à faire face aux chocs climatiques et à retrouver rapidement leur niveau de production et de revenu après une perturbation.

  • Quelles pourraient être la contribution du FAR-CI dans l’initiative Abidjan LEGACY PROGRAM ?

L’expert a Identifié plusieurs domaines dans lesquels le Réseau FAR-CI pourrait apporter une valeur ajoutée significative à cette initiative . Entre autres :

Production de connaissances : Le réseau FAR-CI pourrait entreprendre des études documentaires pour documenter les acquis des projets et programmes en Côte d’Ivoire en rapport avec les approches innovantes. Cela permettrait de capitaliser sur les expériences passées et d’identifier les meilleures pratiques à intégrer dans le Abidjan LEGACY PROGRAM.

Développement de l’ingénierie de formation : Le réseau FAR-CI pourrait jouer un rôle clé dans le développement de programmes de formation intégrant des approches innovantes. Cela impliquerait de concevoir des modules de formation adaptés aux besoins des acteurs du secteur agricole, en mettant l’accent sur les nouvelles technologies, les pratiques durables et la résilience aux changements climatiques.

Renforcement des capacités : Le réseau FAR-CI pourrait organiser des sessions de renforcement des capacités pour les acteurs de la formation agricole et rurale, y compris les formateurs, les conseillers agricoles et les agriculteurs eux-mêmes. Ces sessions pourraient couvrir un large éventail de sujets, tels que les pratiques agricoles durables, la gestion des risques climatiques et l’adoption de technologies innovantes.

En définitive, la contribution du réseau FAR-CI au Abidjan LEGACY PROGRAM pourrait se concentrer sur la production de connaissances, le développement de l’ingénierie de formation et le renforcement des capacités des acteurs du secteur agricole. En agissant dans ces domaines, le FAR-CI pourrait jouer un rôle crucial dans la mise en œuvre réussie de cette initiative et contribuer à renforcer la résilience des économies rurales en Côte d’Ivoire.

Lire la synthèse complète

David Gbayoro OURAGA
Chargé de communication Réseau FAR-CI
gbayorodavid@gmail.com

Côte d’Ivoire-AIP/ Le Réseau FAR-CI se redynamise dans la perspective de nouveaux défis

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